Un exosquelette pour aider les personnes âgées et celles handicapées: voici le premier robot que l'on peut porter

par Baptiste

23 Mai 2017

Un exosquelette pour aider les personnes âgées et celles handicapées: voici le premier robot que l'on peut porter

Mis au point par l'Istituto di BioRobotica de l'école supérieure Sant’Anna de Pise et de l'EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne), cette technologie aidera les personnes âgées ou celles handicapées à ne pas tomber et en général à marcher.

Cette exosquelette robotique que l'on peut porter améliore les capacités motrices chez les personnes âgées ou atteintes de pathologies qui les rendent trop fragiles. Les ingénieurs chercheurs travaillent dessus depuis maintenant longtemps et sont parvenus à apporter d'autres modifications au système qui est désormais en mesure de récupérer l'équilibre d'une personne sur le point de tomber, et ainsi l'empêcher de tomber.

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L'efficacité de ce dispositif a été testée sur les patients du centre de réhabilitation « Don Carlo Gnocchi » de Florence, où l'exosquelette intelligent a montré tout son potentiel. La « machine » est hautement personnalisable et s'adapte à la conformation anatomique et au type de marche. Elle peut identifier la perte d'équilibre en temps réel et par conséquent elle parvient à rétablir la stabilité de la personne.

Le projet a répondu à l'exigence européenne de trouver un remède aux accidents des personnes âgées: selon certaines statistiques, 40% des personnes âgées sont impliqués dans des accidents mortels à cause de la perte de l'équilibre. L'idée est aussi d'aider les patients à mobilité réduite causée par une amputation, ou des dommages neurologiques, en lui permettant d'effectuer les activités quotidiennes avec une plus grande autonomie.

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La revue Scientific Reports a reconnu le potentiel de cette invention en publiant un article dans lequel Silvestro Micera, bioingénieur et spécialiste des neurosciences de l'Istituto di BioRobotica de l'école supérieure Sant’Anna de Pise et de l'EPFL, affirme: "Notre exosquelette intelligent est léger et facile à personnaliser en fonction des besoins des patients. L'adaptation du premier prototype que nous testons à Florence prend moins de 60 secondes pour s'ajuster à la taille et à l'allure de la personne qui le porte". La principale différence de cette exosquelette avec les autres est qu'il parvient à exécuter des fonctions involontaires alors que les autres modèles existants aident à effectuer des tâches volontaires.

« Nous sommes convaincus que dans un proche avenir, en appliquant les résultats de cette étude, nous pourrons développer de nouvelles solutions pour faire interagir les personnes et les robots, comme s'il s'agissait d'un seul système » prédit Vito Monaco, chercheur.

Pendant ce temps, les tests se poursuivent sur les volontaires à l'Institut Don Gnocchi de Florence, afin d'arriver à une interaction complète entre le corps humain, la robotique et les technologies de l'information et de la communication, pour tenter de faciliter de plus en plus la réhabilitation des patients et insuffler un nouvel espoir dans un domaine si épineux.