Le Mozambique approuve un projet de loi visant à mettre fin à la pratique absurde des épouses-enfants

par Baptiste

13 Août 2019

Le Mozambique approuve un projet de loi visant à mettre fin à la pratique absurde des épouses-enfants
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En 2014, le film "Moi, Nojoom, 10 ans, divorcée" a attiré l'attention du public occidental sur un thème déjà bien connu, mais jamais analysé en profondeur. L'intrigue retrace l'histoire de Nojoud Ali, une fillette de dix ans forcée par sa famille à épouser un homme beaucoup plus âgé. Depuis lors, l'opinion publique a commencé à remettre en question cette pratique barbare des mariages précoces. Depuis 2014, de nombreuses batailles ont été livrées. La dernière a été remportée au Mozambique le 15 juillet 2019.

via Human Rights Watch

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Francesca Augustin/Wikimedia

Francesca Augustin/Wikimedia

Le Mozambique est un pays d'Afrique du Sud-Est. Selon les données de l'Unicef, ce pays occupe la neuvième place parmi ceux où la pratique absurde des mariages d'enfants est la plus répandue. Jusqu'au 15 juillet, un adulte était autorisé à épouser une jeune fille de 16 ans. Mais souvent, les filles se mariaient bien avant l'âge de seize ans. Pour améliorer la situation, l'intervention de la "Coalition pour l'élimination des mariages précoces au Mozambique" (Cecap), qui a exhorté le gouvernement du Mozambique à promulguer une loi pour protéger les filles, a été utile. Après deux ans d'attente, le parlement du pays s'est finalement prononcé sur la demande et, le 15 juillet, a décidé à l'unanimité d'accepter intégralement les demandes de la Cecap.

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Fhadekhemmy/Wikimedia

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Le Mozambique a donc tourné la page. Aujourd'hui, il n'est plus possible de se marier ou d'avoir des relations intimes avec des enfants de moins de 18 ans. Des peines très sévères ont été prévues pour ceux qui contractent des mariages précoces : de 8 à 12 ans de prison. Même ceux qui arrangent des mariages avec des mineurs sont pénalement responsables : dans ce cas, on risque de 2 à 8 ans de prison. De toute évidence, la promulgation de la loi n'est que la première étape pour combattre cette pratique absurde. Il faut maintenant traduire le texte dans les 15 dialectes parlés par la population locale et renforcer les contrôles pour trouver les coupables.

Quoi qu'il en soit, la loi mozambicaine représente une autre victoire contre les mariages précoces. Une bataille gagnée qui, nous l'espérons, sera le premier pas vers la victoire de la guerre contre cette pratique encore présente dans de nombreux pays d'Afrique, d'Asie et du Moyen Orient.

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