Selon la recherche, crier sur les enfants peut les rendre plus violents et les prédisposer à la dépression

par Baptiste

28 Septembre 2018

Selon la recherche, crier sur les enfants peut les rendre plus violents et les prédisposer à la dépression
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N'importe quel parent vous dira que s'occuper d'un jeune enfant peut être très frustrant parfois. Bien que les nerfs soient mis à rude épreuve, les experts en éducation soulignent qu'il n'est jamais approprié de s'en prendre à un enfant. Selon une étude publiée dans le magazine Child Development Magazine, crier constamment sur les enfants peut avoir un effet dévastateur sur eux, à l'image de ceux qui subissent des violences physiques.

Le résultat de l'étude peut sembler exagéré, mais il n'est rien de plus que la conclusion des études scientifiques. Les mêmes enquêtes ont également montré que le fait de crier ne rend pas le parent plus autoritaire.

via healthline.com

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pexels.com

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Crier ne vous rend pas plus autoritaire. Au contraire, il donne aux enfants l'impression que vous avez perdu le contrôle et donc faibles. Ce n'est que la deuxième raison pour laquelle il ne faut pas crier sur les enfants, car la première concerne la santé mentale des enfants eux-mêmes.

Il a été démontré que les enfants élevés dans des familles qui utilisent fréquemment un ton de voix trop haut sont plus susceptibles d'avoir une faible estime de soi et d'être déprimés. Des problèmes de comportement et des crises d'anxiété peuvent survenir.

Pensez à un moment où vos parents vous ont sévèrement crié dessus, d'un ton menaçant : pouvez-vous vous rappeler ce qui a déclenché cette réaction et les paroles qu'ils vous ont adressées ? Probablement pas. C'est parce qu'un enfant, lorsqu'il voit un parent perdre complètement le contrôle, est mort de peur.

Le parent, il ne faut jamais l'oublier, est une personne physiquement plus âgée qui fournit de la nourriture, un abri et l'amour à un enfant : c'est-à-dire tout ce dont il a besoin pour survivre. Lorsque cette même personne perd le contrôle, un sentiment douloureux d'insécurité se développe chez l'enfant, comme si toutes les certitudes faisaient défaut à ce moment-là.

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Kozo Tada/Flickr

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Evidemment, il ne s'agit pas ici de ne pas crier lorsque votre enfant s'approche dangereusement d'une route. Nous parlons du cas où le cri est utilisé comme une forme de correction.

Comme le dit le Dr Alan Kazdin, professeur de psychologie et de psychiatrie de l'enfant à l'Université Yale, crier n'est pas une stratégie éducative, c'est une forme d'exutoire parental. Il n'est pas efficace et ce qu'il cause ne sont que des complications dans la sphère psychologique et sociale de l'enfant.

La question, à ce stade, est légitime : comment ne pas crier ? Quelles sont les méthodes alternatives ?

Aussi banal que cela puisse paraître, le secret réside dans le changement d'une habitude : passer du cri à parler. Vous pouvez imaginer de combiner un certain sens de l'humour avec des réprimandes - elles fonctionnent encore mieux que lorsque vous êtes 100% sérieux - et à apprendre le renforcement positif. Selon cette stratégie, avant de passer à une "réprimande", il faut souligner ce que l'enfant a bien fait ou montrer qu'on comprend pourquoi il s'est comporté de cette façon.

Par exemple, au lieu de crier "Ne vole pas les jouets du bébé", il vaut mieux appeler l'enfant et lui dire : "Je sais que tu aimes ce genre de jeu et que tu en aimerais un aussi, mais ce n'est pas ton jouet. Demande si tu ne peux jouer avec pour un petit moment."

Vous verrez, abandonner une mauvaise habitude comme celle de crier - comme s'il n'y avait pas d'autre ton de voix pour parler à votre enfant - apportera des bénéfices incroyables à la santé mentale et au parcours de croissance de l'enfant.

Sources :

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