Le confinement mondial réduit la pollution sonore sous-marine : les baleines recommencent à "se parler"

par Baptiste

30 Mai 2020

Le confinement mondial réduit la pollution sonore sous-marine : les baleines recommencent à "se parler"
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Nous l'avons bien compris maintenant : le confinement lié au coronavirus et l'absence conséquente des hommes des lieux où ils exerçaient leurs activités ont permis à la nature de se "réveiller" et de se développer comme jamais auparavant ces dernières années.

Les hommes coincés à la maison, cela signifie non seulement une nature moins "envahie", mais aussi un environnement plus calme. Car la pollution sonore est un problème environnemental tout comme le smog causé par les gaz d'échappement et les fumées nocifs, et en tant que tel, il ne faut jamais le sous-estimer. Maintenant, avec des moyens de transport pour la plupart à l'arrêt, tout est plus calme : après tout, il suffit de regarder par la fenêtre de la maison pour le remarquer. Mais ce qui est plus calme, c'est aussi la mer, où les bruits émis par les bateaux ont considérablement diminué, permettant aux créatures qui la peuplent de pousser un soupir de soulagement et de recommencer à "parler" entre elles.

via The Guardian

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Publicdomainpictures - foto di archivio

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On sait que la pollution sonore sous-marine est particulièrement nocive pour les baleines, les dauphins et les autres mammifères aquatiques. L'homme ne pollue pas seulement au-dessus de la surface de la terre, mais aussi dans les profondeurs de la mer, mettant en danger la capacité de s'orienter et la sérénité des nombreux animaux qui y vivent.

Les scientifiques qui surveillent en permanence les signaux sonores provenant des profondeurs de la mer ont enregistré une forte baisse des sons à basse fréquence émis par les navires depuis janvier 2020. Les chercheurs ont souligné que les baleines et autres mammifères aquatiques sont moins "stressés" et peuvent donc mieux communiquer entre eux.

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Gabriel Barathieu/Wikimedia

Gabriel Barathieu/Wikimedia

Dans de nombreuses régions du monde, les experts s'accordent à définir ce que nous vivons comme un moment "unique", une occasion rare d'"écouter" le silence et la véritable essence de la nature. Concernant les baleines, des études déjà publiées ont confirmé que le bruit sous-marin causé par l'homme a amené les cétacés à des conditions de stress chronique : une génération entière de ces animaux n'a jamais connu la pleine tranquillité sous l'eau.

La possibilité d'étudier le comportement et la communication des baleines est désormais unique. Il est bien connu que les interactions entre elles sont mineures en présence de bateaux et de navires. La gravité de la crise du coronavirus peut et doit donc donner lieu à d'importantes réflexions sur la portée et la nocivité de notre impact sur la nature. Des arguments sur lesquels il est juste de raisonner, pour essayer d'améliorer la santé du seul environnement qui nous accueille.

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