En Suisse, on envisage d'inclure les déplacements maison-travail dans les heures de travail des fonctionnaires

par Baptiste

02 Février 2020

En Suisse, on envisage d'inclure les déplacements maison-travail dans les heures de travail des fonctionnaires

Pour de nombreuses personnes, le trajet quotidien pour se rendre au travail peut devenir un véritable défi. La circulation, les inconvénients des transports publics, les longues distances à parcourir et divers imprévus rendent le trajet aller-retour entre le domicile et le lieu de travail presque plus fatiguant que le travail lui-même.

Le temps passé pour ces déplacements risque de soutirer des heures aux tâches à accomplir, avec des retards inévitables à rattraper. Mais en Suisse, une mesure concernant les fonctionnaires et fortement réclamée par les grands syndicats promet de révolutionner la situation. Afin de rendre le travail plus flexible et d'encourager l'utilisation de moyens de transport non privés, le gouvernement a élaboré une réglementation ad hoc.

via Tages Anzeiger

Lars Plougmann/Flickr

Lars Plougmann/Flickr

Les employés des administrations publiques en Suisse pourront également compter le trajet entre le domicile et le lieu de travail comme temps de travail effectif. Eh oui : à partir du 1er janvier 2020, tous les navetteurs employés par les entreprises publiques, à condition qu'ils utilisent les transports publics, pourront travailler dans les trains ou les bus afin de faciliter les tâches et la vie quotidienne des personnes. De cette manière, les travailleurs pourront commencer à travailler avant même de pouvoir badger.

La règle n'est pas automatique et ne concerne pas tous les fonctionnaires. Chaque chef de bureau pourra l'autoriser ou non, en fonction des besoins des employés. En Suisse, le temps moyen d'aller et de retour au travail est d'environ 62 minutes par jour. Travailler pendant cette durée signifie réduire la charge de travail et la présence au bureau.

Pixabay

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Il va sans dire que le contrôle du travail des employés en déplacement n'est pas facile et suppose une grande confiance entre les employés et les patrons, comme l'explique Jens O. Meissner, professeur d'organisation d'entreprise.

La Suisse croit beaucoup en cette réglementation, précisément au nom de la nécessité de rendre les horaires plus flexibles, fortement soutenue par Anand Jagtap, responsable des ressources humaines dans les bureaux publics suisses. Qui sait si cette idée suisse ne deviendra pas quelque chose de reproductible dans d'autres pays en Europe et dans le monde. Cela pourrait peut-être réduire le stress et les désagréments quotidiens pour de nombreuses personnes et les encourager à se déplacer de manière plus durable.