Découverte du champignon qui "mange" le polyuréthane : la nature nous offre une aide contre la pollution

par Baptiste

03 Juillet 2019

Découverte du champignon qui "mange" le polyuréthane : la nature nous offre une aide contre la pollution
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Le problème de la pollution plastique est une réalité à laquelle nous devons malheureusement apprendre à faire face, jour après jour. Les objets faits de ce matériau sont très nombreux, de même que leurs utilisations. Il est pratiquement impossible de ne pas les utiliser.

S'il n'est pas éliminé et recyclé correctement, le plastique est un élément polluant qui a peu de chances de disparaître. En raison de ses caractéristiques chimiques, en effet, les temps de dégradation sont très longs, surtout dans certains cas. La recherche de solutions et la sensibilisation se poursuivent depuis des années, mais il y a aussi ceux qui ont su trouver des solutions alternatives et très originales.

Un groupe d'étudiants du département de biophysique moléculaire et de biochimie de l'Université de Yale a ainsi découvert quelque chose de vraiment spécial.

via Applied and Environmental Microbiology

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Lors d'un voyage dans la forêt amazonienne de l'Équateur à la recherche d'organismes endophytes (ceux qui vivent en symbiose dans les tissus des plantes sans les rendre malades), des scientifiques américains ont découvert un champignon qui effectue une tâche très... verte.

On l'appelle Pestalotiopsis Microspora et c'est un champignon particulier présent dans la nature qui peut même attaquer le polyuréthane. Ce matériau est un polymère plastique particulièrement résistant, utilisé dans de nombreux contextes, qui se décompose spontanément sur des centaines d'années.

Sièges, tubes, rembourrages, emballages : le polyuréthane est pratiquement partout, mais avec ce champignon sa permanence dans l'environnement pourrait être réduite, et de beaucoup.

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Ce qui différencie le Pestalotiopsis des autres champignons capables d'"attaquer" les plastiques, c'est qu'il peut aussi le faire en milieu anaérobie, donc sans oxygène. Cela signifie que, potentiellement, il pourrait se développer et proliférer même dans des endroits comme les fonds de décharges, ce qui donne une aide fondamentale pour dégrader plus rapidement les matières plastiques polluantes.

Les avantages et les bénéfices de cet organisme naturel utile ont été décrits par l'équipe de scientifiques de Yale dans un article publié dans la revue Applied and Environmental Microbiology. Les chercheurs ont signalé qu'ils avaient réussi à isoler l'enzyme que le champignon utilise pour dissoudre la liaison du polyuréthane, la sérine hydrolase.

Il ne reste plus qu'à espérer sa diffusion plus large, qui pourra contrecarrer la permanence de plastiques ultra-résistants qui finira certainement par aggraver la situation des nombreux écosystèmes déjà affectés par la pollution.

Source:

https://yalealumnimagazine.com/articles/3303-a-fungus-that-eats-polyurethane

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