Avec une planète plus chaude, les nuages disparaîtront, et les conséquences sur l'atmosphère seront énormes

par Baptiste

01 Avril 2019

Avec une planète plus chaude, les nuages disparaîtront, et les conséquences sur l'atmosphère seront énormes
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À quoi ressemblerait un monde sans nuages ? Probablement, de toutes les hypothèses, personne n'avait jamais vraiment pensé à celle-ci, et maintenant que nous y réfléchissons un peu, nous avons déjà la nostalgie des nuages. Malheureusement, c'est le scénario qui pourrait se produire si les concentrations de dioxyde de carbone dans l'air ne diminuent pas.

Mais la mauvaise nouvelle ne s'arrête pas à l'idée de ne plus pouvoir imaginer visages et animaux dans la silhouette des nuages : leur disparition réserve bien d'autres conséquences pour la planète.

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Tout d'abord, il est important de connaître une des fonctions des nuages : ils aident à ne pas surchauffer l'atmosphère, réfléchissant entre 4 et 7% de l'énergie solaire. En particulier, ce sont les stratocumulus, c'est-à-dire les bancs de nuages qui se détachent au-dessus des océans, qui constituent un système de refroidissement très efficace pour la planète.

Une nouvelle recherche publiée dans Nature Geoscience a cependant étudié une interaction particulière entre les nuages et les gaz à effet de serre, jusqu'à présent inconnue : à travers la reproduction du comportement des nuages dans les modèles mathématiques, les chercheurs ont observé que de fortes concentrations de CO2 dans l'air provoquent la dispersion des nuages.

Si la quantité de dioxyde de carbone dans l'air atteint des niveaux trois fois supérieurs aux niveaux actuels, il est très probable que ce que les simulations suggèrent se produira : selon l'augmentation annuelle des gaz à effet de serre, tout cela pourrait arriver en l'espace d'un siècle.

Un monde sans nuages serait un monde beaucoup plus chaud : on estime que le réchauffement produit par l'absence de nuages serait de 8°C supérieur à celui des gaz à effet de serre.

Les chercheurs soulignent que les résultats de l'étude sont basés sur des simulations qui, aussi précises soient-elles, peuvent avoir une marge d'erreur : ce qu'il ne faut pas sous-estimer, cependant, c'est l'alarme que constitue la seule possibilité qu'une telle chose puisse se produire.

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