La Finlande est le premier pays au monde à avoir aboli toutes les matières scolaires traditionnelles

par Baptiste

11 Janvier 2019

La Finlande est le premier pays au monde à avoir aboli toutes les matières scolaires traditionnelles
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En matière d'éducation et de système éducatif, la Finlande est synonyme d'excellence depuis plus d'une décennie. Afin de continuer à exceller dans ce classement spécial, les institutions ont ressenti le besoin d'apporter un changement radical à la méthodologie d'apprentissage. Pour la première fois, des disciplines traditionnelles comme les sciences, les mathématiques ou la géographie ont été abolies par les écoles pour faire place à de nouveaux enseignements basés sur l'étude des "phénomènes"

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Le système éducatif finlandais est l'un des meilleurs au monde selon les données recueillies tous les 3 ans par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) dans le cadre du programme PISA : pour donner un nouvel élan et une nouvelle vie au système scolaire, il y a quelques années, les matières traditionnelles et les anciennes méthodes d'apprentissage ont été abolies pour être remplacées par de nouveaux enseignements "basés sur l'étude des phénomènes" où les matières s'entrelacent.

Le besoin de changement a été ressenti et partagé par tous ceux qui travaillent dans le secteur, il a été jugé nécessaire de préparer les jeunes à la société moderne, d'éliminer les méthodes d'éducation utilisées tout au long du 20e siècle et désormais considérées comme inadéquat et obsolète. Mais quel est le secret et pourquoi le système éducatif est si développé en Finlande ?

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Les écoles finlandaises sont financées par des fonds publics, les politiques en charge du système éducatif sont avant tout des éducateurs et jamais des dirigeants politiques ou des hommes d'affaires. Les objectifs scolaires sont nationaux, ce qui signifie que l'on peut recevoir la même éducation dans n'importe quelle école du pays, même la plus éloignée. Les élèves sont laissés plus libres (l'enseignement obligatoire ne commence pas avant l'âge de 7 ans) et avec moins de devoirs à faire, cela les amène à passer plus de temps à jouer dehors.

On enseigne aussi aux élèves comment apprendre une chose et non pas comment exécuter une tâche en classe : l'enfant apprend davantage de cette façon parce qu'il se sent prêt.

Lucélia Ribeiro/Wikipedia

Lucélia Ribeiro/Wikipedia

Cependant, cette méthodologie de l'éducation comporte certains points noirs qui ont été soulignés par certains éducateurs. Les élèves les moins doués peuvent être pénalisés dans le processus d'apprentissage par rapport aux élèves les plus brillants. Avec un système d'enseignement basé sur l'étude des phénomènes en relation avec les faits réels, les élèves sont encouragés à apprendre à leur propre rythme et à ne passer aux étapes suivantes que lorsqu'ils se sentent prêts. Les enfants qui éprouvent plus de difficultés et ont besoin d'être stimulés pouraient ne pas être en mesure de travailler de cette manière presque autonome.

Quoi qu'il en soit, depuis la mise en œuvre de ce projet scolaire, les résultats des élèves se sont améliorés et il est prévu que cette méthodologie soit diffusée dans tout le pays d'ici 2020. Nous ne pouvons donc qu'attendre les prochains résultats du programme PISA pour avoir une évaluation du fonctionnement réel de ce mode d'apprentissage "basé sur les phénomènes".

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