Le caractère le plus terrifiant de la Bible n'est pas Satan, mais la main droite de Dieu

par Baptiste

24 Juillet 2018

Le caractère le plus terrifiant de la Bible n'est pas Satan, mais la main droite de Dieu
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Nous connaissons tous et peut-être craignons la figure de Satan : le plus bel ange bien-aimé de Dieu qui se rebelle contre son créateur et est vaincu par lui et jeté dans les profondeurs de la terre. Là, il deviendra le diable, l'adversaire, le principe du mal et le tentateur des êtres humains.

Mais dans les textes sacrés, il n'est pas la seule figure malveillante qui devrait faire peur à l'homme : il y en a une mystérieuse beaucoup plus terrifiante que Satan.

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Il s'appelle Abaddon.

Il s'appelle Abaddon.

Wikimedia Commons

Son nom apparaît pour la première fois dans l'Apocalypse de Jean, un livre écrit à la suite de la révélation de Dieu à l'apôtre sur la fin du monde. Dans ce livre, nous apprenons que ce n'est pas Satan l'Ange de la mort, mais Abaddon.

Abaddon est à la tête des anges déchus, chargés par Dieu de torturer la Terre et l'humanité, comme punition pour les péchés commis. Ils ont la tâche de déchaîner la colère de Dieu contre l'humanité.

Comme c'est souvent le cas dans les livres sacrés, on propose une vision de Dieu qui ne correspond pas avec celle d'une entité bonne et miséricordieuse.

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Les pouvoirs d'Abaddon ont une limite.

Les pouvoirs d'Abaddon ont une limite.

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Dans le verset 9:4 de l'Apocalypse de Jean, nous lisons : "Et il leur fut dit de ne pas faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux humains qui n'avaient pas la marque de Dieu sur leurs fronts." Par conséquent, la colère doit se limiter seulement à la race humaine pécheresse, et non à l'intérieur créé de Dieu.

Abaddon est effrayant parce qu'il ne tue pas. Peu de temps après, en fait, le verset 9:4 dit : "On leur permit, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant 5 mois". 

Abaddon est-il un subordonné de Satan ou de Dieu ?

Abaddon est-il un subordonné de Satan ou de Dieu ?

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Abaddon est un personnage controversé parce que controversées sont les interprétations qui le voient certaines fois comme un allié de Satan et d'autres comme l'ange de la mort autorisé par le Seigneur.

Ce qui différencie le diable d'Abaddon est précisément leur fonction : Satan est fondamentalement l'antagoniste de Dieu, celui qui s'oppose à toute œuvre divine. Il participe aussi au jour du Jugement Dernier, répandant la douleur et la souffrance sur ce qui a été créé de la main de Dieu. Cependant, c'est Abaddon qui est responsable de la torture des hommes sur Terre.

Selon certains textes gnostiques, Abaddon était également présent le jour de la résurrection de Jésus.

Selon certains textes gnostiques, Abaddon était également présent le jour de la résurrection de Jésus.

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Dans certaines écritures, Abaddon a été aussi utilisé comme personnification de la mort et c'est pourquoi, selon les textes gnostiques, il était présent le jour de la résurrection. Dans ces mêmes textes, le rôle d'Abaddon en tant qu'ange de la foule divine ou en tant que subordonné de Satan devient plus confus. 

Abaddon est aussi l'ange qui a recueilli la terre utilisée pour créer Adam.

Abaddon est aussi l'ange qui a recueilli la terre utilisée pour créer Adam.

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Selon un apocryphe du Nouveau Testament, les Actes de Thomas, Abaddon a été chargé par Dieu de recueillir la terre d'où Adam allait prendre vie. Ici, il est identifié comme un gardien, craint par tous les anges et les démons. 

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Même dans les manuscrits de la mer Morte découverts en 1947, qui contiennent de nombreux textes de la Bible juive, Abaddon et sa méchanceté sont mentionnés.

Même dans les manuscrits de la mer Morte découverts en 1947, qui contiennent de nombreux textes de la Bible juive, Abaddon et sa méchanceté sont mentionnés.

Ken and Nyetta/Flickr

La figure d'Abaddon est emblématique parce qu'elle ravive une dispute qui ne s'est jamais calmée au cours des siècles : c'est-à-dire la nature du Dieu chrétien, qui est pour tous le Dieu bon et miséricordieux mais qui, à partir des textes sacrés, est décrit de manière complètement opposée.

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