Pendant 150 ans on a retiré les appendices mais l'antibiothérapie suffisait peut-être

par Baptiste

08 Octobre 2018

Pendant 150 ans on a retiré les appendices mais l'antibiothérapie suffisait peut-être
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L'ablation de l'appendice est l'une des interventions chirurgicales d'urgence les plus courantes au monde. A ce jour, le rôle de cette formation tubulaire qui s'étend du gros intestin reste en partie obscur : les médecins s'accordent à dire que l'appendice est une partie du corps qui a perdu toute fonction avec le temps.

Chez certaines personnes, l'appendice peut présenter une inflammation sévère ou même une perforation, ce qui entraîne le déversement de liquides infectés dans la cavité abdominale et, par conséquent, un risque pour les organes voisins. Si jusqu'à présent - depuis près de 150 ans - la seule solution dans ces cas était la chirurgie, un groupe de médecins finlandais a fait une découverte qui pourrait ouvrir une "nouvelle ère dans le traitement des appendicites".

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Ce que les chercheurs finlandais de l'hôpital universitaire de Turku ont découvert pourrait rendre inutiles les opérations chirurgicales auxquelles les patients atteints d'appendicite ont été soumis.

Les appareils d'échographie modernes ont permis aux médecins de mieux comprendre les mécanismes de l'inflammation de l'appendice et surtout de comprendre, au cas par cas, s'il peut subir ou non une perforation. Ces mêmes technologies ont conduit les médecins de l'hôpital de Turku à penser à une thérapie plus efficace pour traiter l'appendice, qui ne nécessite pas une véritable intervention chirurgicale.

Après avoir exclu les cas d'appendicite urgents, le groupe finlandais a étudié un groupe de 500 volontaires pendant 5 ans. La moitié s'est vu prescrire un traitement antibiotique, les autres ont subi une chirurgie préventive.

Parmi les sujets qui ont suivi la thérapie expérimentale, l'antibiotique a été efficace dans 64 % des cas, rendant l'intervention inutile. En comparant les deux groupes, ceux qui ont subi l'intervention ont dû faire face, dans certains cas, à des complications, absentes dans le second groupe : bien qu'il s'agisse d'une intervention à très faible risque, les infections postopératoires et une convalescence prolongée ne sont pas à exclure.

Par contre, on s'attend à ce que l'antibiothérapie soit une thérapie avec un risque beaucoup plus faible.

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