Parler avec les animaux et les plantes n'est pas un signe de "folie", mais d'intelligence. Voici pourquoi

par Baptiste

02 Septembre 2017

Parler avec les animaux et les plantes n'est pas un signe de "folie", mais d'intelligence. Voici pourquoi
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Quand nous sommes petits, nous avons tendance à parler avec nos jouets ou avec nos animaux et à donner des noms aux objets inanimés. A ce stade du développement humain, tout cela est reconnu comme une activité saine qui permet aux enfants de se construire une identité. Mais qu'en est-il si c'est un adulte qui le fait? Habituellement, ces comportements sont jugés infantiles, mais il existe une explication scientifique qui va dans le sens des personnes qui le font...

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Une propension naturelle à l'anthropomorphisme

Une propension naturelle à l'anthropomorphisme

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Le professeur Nicholas Epley, professeur de sciences du comportement à l'Université de Chicago, est l'auteur d'une étude concernant ce phénomène appelé "anthropomorphisme". Il dit à ce sujet:

"Historiquement, l'anthropomorphisme a été traité comme un signe d'infantilité ou de stupidité... C'est en revanche une caractéristique qui dénote l'être humain intelligent d'une manière unique, sans parler du fait que c'est quelque chose que nous faisons constamment...".

C'est un phénomène qui se produit lorsque nous disons par exemple "les prix sont fous", ou des phrases de ce genre. La tendance à l'anthropomorphisme est ancrée dans les personnes, il suffit de penser à tous les noms que nous avons donnés aux lieux et aux objets: vallées, châteaux, épées; qui a oublié Excalibur? Mais ce comportement est loin d'être puéril, c'est le résultat d'une condition sociale active et intelligente.

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Les raisons pour lesquelles nous avons cette inclination sont liées à trois faits: la capacité de imaginer des visages humains sur des objets inanimés, la relation profonde que nous avons avec les objets que nous aimons et l'imprévisibilité des "comportements" que certains objets ont. Voyons-les de plus près.

Nous avons la capacité de voir des visages sur des objets inanimés.
Cet instinct est un trait essentiel de notre vie sociale. Depuis l'antiquité, cette caractéristique nous a permis de distinguer un allié d'un ennemi. La capacité de lire et d'interpréter les visages a été cruciale pour développer la compréhension des émotions, des pensées et des intentions des autres. Ces informations sont aujourd'hui essentielles dans la vie de tous les jours (bien que nous ne nous en rendions pas compte).

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Nous attribuons un esprit aux objets que nous aimons.
L'Antropomorphisme intervient pour les  choses que nous aimons, et non aux choses que nous détestons. Plus on se rapproche d'un autre être humain, plus on se rapproche de son esprit. Nous faisons la même chose avec des objets inanimés avec une grande facilité. Pensez à un musicien qui joue le même instrument pendant des décennies: à quel degré de connaissance et quelle relation a t-il avec lui?

Nous pensons que l'imprévisibilité est un symptôme de l'humanité.
Lorsqu'un objet ne se comporte pas comme il le devrait (selon nous), nous disons des phrases comme "il le fait exprès" ou nous pensons que son dysfonctionnement nous regarde. Avez-vous déjà parlé à votre voiture et l'avez-vous encouragée à démarrer, ou n'avez-vous jamais dit au jeu de cartes que vous voulez pêcher la bonne?

Le comportement qui se cache derrière l'anthropomorphisme est semblable à celui des relations entre semblables: c'est une action sociale tout à fait normale, présente dans notre société depuis la nuit des temps, une autre nuance de notre intelligence et de notre besoin d'entrer en relation avec le monde extérieur.

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